EN SILENCE (chant d'une rivière)
Elle se sent danser dans son silence,
le long de ses tempes,
leur musique en coeur de transparence,
elle se sent glisser sur le papier, en couleurs de traits libérés.
En train, dans sa tête, le temps ralenti ou s'accélère,
elle se sent comme un début de vérité entière,
comme le transport douloureux d'attente chère.
Elle se sent comme ce silence criant frissons.
Elle se sent bien, mal, dans ce silence sacré ;
les oiseaux en fils éléctriques sifflent leurs ondes pensées,
les nuages des matins cotonnent une fusion de leurs mondes.
Elle le sent dans ses bras, dans leur silence, cajolé.
Comme une essence de lys, et tout explose en couleurs,
dans les parfums de leurs corps en montée de leurs âmes.
Elle le sent danser dans son silence.
Que le monde se taise, leur musique se joue sur les cordes invisibles,
que le monde se taise, leurs pas se rapprochent sur l'indiscible.
©Argyne, 27/11/15