SOUS MES DOIGTS (infection d'une morsure)
Dans ta main,
la clé des murs qui obèrent
les désirs de Lucifer,
dans le cadenas interdit
des pulsions inassouvies.
Sous mes doigts maintenant il y a toi.
Dans la moiteur ambiante de nos envies
nos peaux ruissellent d'une danse pressentie.
Et les fenêtres dessinées dans la buée
de nos soupirs accordés.
Sous mes doigts maintenant tu es là,
affranchi de toutes pensées,
ton corps est pour moi
et je m'abandonne à cette liberté.
Sous mes doigts maintenant tu es là,
entre mes lèvres la chaleur de ton élixir léchée et aimée,
et sur ma bouche ta sueur d'une excitante âcreté.
C'est faire monter en escalier
des sentiments qui s'ancrent dans l'orage,
Qui nous consument, électrisent nos sens d'une lubricité paroxysmale.
Repeignons ces mur de nos extases,
écrivons notre tendresse au plafond.
Dessinons des vagues sur les draps froissés,
emportons notre désir, mélangeons-nous sans culpabilité.
Non, aucun accident.
Juste un contre-temps que nous enjambons.
Et j'entends battre cette pluie dehors,
serre-moi plus longtemps contre ta peau,
la pluie aveugle les amants se séparants à demi-mots...
Prends-moi tendrement et prends-moi fort.
Sous tes doigts maintenant il y a moi.
Fouille-moi encore, lèche-moi comme un petit chat,
caresse-moi, mord moi fort.
Regarde-moi. Promets-moi. Et garde-moi.
Maintenant dans cette vérité il y a nous,
dans l'évidence de nos jeux,
dans la nudité de nos aveux.
©Argyne- 09/05/15 www.copyrightfrance.com/phtml/copyright.php