CONSTANCE (infection d'une morsure)

Vouloir un sens à tout et nager dans le limon des envies...

Mon exode n'est pas le ciel bleu

qui se pare d'ombres les jours de craintes,

Mon exhutoire n'est pas dans les couleurs des fleurs sauvages

et les images de nature champêtre

qui scient bien à mon coeur et qui parfument mon être.

Ma transhumance n'est pas le reflet scintillant sur les eaux calmes

qui berce sans effort la romance des femmes.

Rêver loin, sentir et espérer.

Caresser des yeux, s'ennivrer, s'imprégner.

Et faire rougir son coeur et le marquer au fer,

comme s'il naissait ce jour accouché dans sa lumière.

Vouloir vivre pleinement

quand le sang fouette dans les artères,

combattre le désir du temps de nous figer dans "l'arrière".

Ma constance est dans la douleur de l'insaisissable,

quand, le bras tendu de désir et de résilience,

ma main s'accroche à ce nuage.

Se chauffer de l'étincelle et prier qu'elle s'enflamme,

qu'elle éclaire ce qu'il reste de jours 

et maintienne dans le réel "nôtre nous",

comme un épithalam.

Qu'elle éternise dans la vie le trouble et le charme !

Ma constance, le hasard la révélée

enrobée du papier commun des banalités.

Dans l'effeuillage inconscient de mots superposés...

Connaître le sens de tout

et nager dans l'alchimie des connexions,

dans l'évidence de nous et la peur de l'éviction.

Ma constance,

je l'éprouve dans ses mots que je veux démolir,

dans ses silences que je redéfinis pour me mentir.

Je ne veux ni fugue ni exhutoire,

quand mon coeur réclame son nécessaire.

Croire que son ancienne promesse

devienne vétille et accessoire ,

et sentir qu'il migre pour la dernière saison,

sur mon hémisphère.

Je veux le regarder,

en aimer tous les contours

et chaque jour tendrement le caresser,

ce nécessaire qui ne cesse de me manquer,

me laissant nue dans tout ce qui m'habille, autour.

S'il faut que je supplie, que j'hurle au mauvais sort,

mon exode sera ce ciel bleu dans les ombres des jours de jalousie.

S'il faut que j'implore pour que comme moi, il sente qu'il aime,

ma transhumance se fera dans ces eaux tumultueuses de l'impétuosité,

secouée et animée par l'évidence,

désarmante folie !

Je ne rêve pas le parfait.

Seulement pour tout mon être le meilleur,

et ne sentirai jamais pour mon coeur, un autre vainqueur.

Ma constance est là : je crois que je l'aime.

Il est le ciel, la terre,

mon air, mon feu !

Le paradis, l'eden.

Mon soleil. Mon trésor...

Le sucré, le bien-heureux.

Le doux et le piquant.

Le sensible, le touchant.

Sensible, me touchant.

Il TIENT MON COEUR

et ma constance est là :

je l'aime.

©Argyne-05/15 

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