ETOILE (infection d'une morsure) inspirée de "Embers" Max Richter
A toucher cette étoile elle s'est brûlé la peau,
l'ayant désirée avant de la savoir
comme un bateau à l'ancre trop légère.
Elle a regardé le ciel, les yeux gonflés sur le noir du grand vide,
y a jeté son coeur qui dansera à jamais la mélodie de l'amer.
Elle a touché l'astre qu'elle voulait capturer,
avant de mourir de l'avoir regardé.
Elle a caressé le rêve vivant dans un autre coeur,
et les larmes muettes sous les constellations
lui ont promis la meurtrissure de la douleur,
du désespoir de l'absence à la résignation.
Comptant les pleurs qui la séparent d'hier,
elle prie dans la foi d'une amnésie
sur le trésor taillé dans la pierre
et les écorchures sur ce cailloux poli.
Elle a regardé le ciel, les yeux mouillant le noir du grand vide,
de se savoir étoile filante dans l'immense voie lactée,
elle se dé-fragmente sous l'évidence de ne pas être aimée.
Du retour en arrière et de l'oubli,
et le voeu secret qu'au coeur de l'étoile,
une poussière de nostalgie
un voile déplie.
©Argyne, 21/07/15 -dépôt 3A461F8